J’ai eu l’opportunité de travailler sur l’intégralité du sound design et mixage du court-métrage d’animation « Au revoir mon monde ». Il a récemment remporté l’or aux 2024 Student Academy Awards. Mon rôle en tant que sound designer et mixeur a été fondamental tout au long du processus créatif. J’ai commencé par recevoir des dessins simples, qui ont évolué avec le temps, tout comme le montage. Cela m’a demandé une grande capacité d’adaptation et un workflow irréprochable.
https://www.unifrance.org/film/59700/au-revoir-mon-monde
https://press.oscars.org/news/award-placements-revealed-2024-student-academy-awardsr
L’un des défis majeurs a été de créer des sons originaux à partir de zéro. Parmi mes réalisations, on retrouve :
- le bruit d’une trottinette électrique filant à toute allure
- le son très personnalisé d’une météorite géante percutant la Terre, ou encore une vague gigantesque de verre résultant de l’effondrement d’un immeuble.
Chaque bruitage a été enregistré au fur et à mesure, afin de s’assurer qu’il soit parfaitement intégré au récit et à l’atmosphère du film. Enfin, j’ai assuré le mixage final, garantissant une qualité sonore optimale entre chaque élément, ainsi que la musique originale. Plusieurs centaines de pistes…
Les différents sound design :
- La trottinette électrique : Pour le film, j’ai conçu le sound design d’une trottinette électrique. C’est une pièce maîtresse au parcours du combattant du personnage principal de l’histoire. Il n’existait aucune banque de sons contenant le bruit spécifique d’une trottinette électrique zigzaguant à pleine vitesse entre les voitures et les explosions de météorites ! J’ai donc dû entreprendre une recherche approfondie pour trouver LE son idéal, entre enregistrement, recherches et sound design. D’une part, il me fallait capturer le son réaliste de la trottinette sur un sol de béton. D’autre part, j’ai dû créer le bruit caractéristique du moteur électrique. De plus, il était essentiel de maintenir un équilibre entre réalisme et comique pour correspondre parfaitement à l’esprit du film. 🛴
- Le sound design de l’astéroïde : Le deuxième antagoniste de ce film est une météorite géante qui s’approche lentement de la Terre, menaçant de détruire toute sa surface. Les réalisateurs avaient une idée très précise en tête : ils voulaient un son impressionnant qui évoquerait à la fois la grandeur et la dangerosité de l’astéroïde, tout en lui donnant une véritable personnalité. Ce son devait personnifier l’astéroïde, lui conférant ainsi une présence presque vivante. Par exemple, dans les séquences comme celle de l’apparition du titre, la planète émet un son glaçant, comme si elle parlait et annonçait son massacre imminent. J’ai dû faire preuve de créativité comme jamais au paravent, en innovant sur mon sound design, notamment avec des techniques de morphing.
- L’explosion de fin : Pour la fin du film – la fin du monde – les réalisateurs avaient encore un son bien précis en tête, avec comme référence une des explosions du film Godzilla (2014), donc en résumé, une référence de sound-designer mondialement réputé, AUCUNE pressions ! https://www.youtube.com/watch?v=8z5Lu_DCXbY&t=94s&ab_channel=Basih J’ai aussi fais en sorte de ne pas faire quelque chose de trop explosif et long, car cette séquence de fin est accompagnée par la magnifique musique originale de Titouan Gramain. En somme, créer une explosion qui provoque la fin du monde, avec un son impactant mais subtile ! Un VRAI défi, de sound design mais aussi de mixage.
- La vague de verre : Un des moments forts du film est l’explosion d’une météorite sur un immeuble, créant une vague de verre sur laquelle le personnage principal, toujours à trottinette 🛴, va rouler et traverser ! Cette explosion, sublime et très détaillée, est composée de milliers de morceaux de verre de différentes tailles. Pour réaliser cet effet, j’ai réalisé un travail approfondi de recherche sonore et d’enregistrements de plusieurs dizaine de sons différents. J’ai ensuite superposé toutes ces couches au mixage. J’ai utilisé des techniques de compression et de saturation pour immerger le spectateur dans les sensations ressenties par le trottinettiste.
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